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[Témoignage] Eric Perron, GrandLyon Habitat

Eric Perron, GrandLyon Habitat : « Les réponses apportées par OGGA sont pertinentes et dessinent l’avenir… »

Eric Perron, GrandLyon Habitat
Eric Perron, GrandLyon Habitat

Bientôt centenaire et avec la gestion d’un parc immobilier de plus de 26 000 logements, GrandLyon Habitat est le premier bailleur social sur la Ville de Lyon.

 

Cet organisme bâtisseur et responsable est un précurseur dans le domaine du développement durable. C’est ainsi qu’il est engagé dans une démarche d’expérimentation des solutions connectés au service du locataire.

 

Rencontre avec Éric Perron, le directeur de l’aménagement et du développement immobilier au sein de GrandLyon Habitat…

 

Quelle est votre vision des solutions connectées dans le logement : la smarthome et le smart building ?

Éric Perron : Nous sommes aujourd’hui dans une évolution complète et surtout très rapide du secteur. Si elles offrent naturellement des opportunités, nous avons besoin de temps et de réflexion avant de juger de l’efficience des solutions. A titre personnel, je me méfie de la notion « Smart » : le plus important n’est pas l’objet intelligent en question mais bien l’utilisateur qui va manipuler la solution. Il est possible de proposer les outils les plus « smart » du monde, si l’utilisateur n’est pas en capacité de le gérer ou si ce produit ne lui correspond pas, la solution ne fonctionnera pas.

 

Je préfère donc proposer une offre moins « attractive » mais qui réponde à l’objectif premier que nous donnons au produit, plutôt que quelque chose qui peut tout faire, mais qui servira finalement seulement en position ON ou OFF. Ce sont des éléments qui doivent nous aider dans l’appropriation et la maîtrise des équipements et des logements.

 

Conscient que la gestion du parc de logements passera par le connecté

 

Quelle est la position de l’organisme bailleur que vous représentez ?

Éric Perron : Notre stratégie répond à ces besoins de confort et de maîtrise des dépenses énergétiques. Globalement nous savons pertinemment que pour développer le suivi de la performance et la gestion du parc immobilier, nous allons passer par ces solutions connectées et que celles-ci vont forcément nous être utiles. Nous avons d’ailleurs déjà mis en place une stratégie d’instrumentation des équipements solaires et avons réalisé durant ces 10 dernières années, une expérimentation de suivi de remontée d’informations afin d’analyser ce qui pouvait nous être utile. Nous avons alors participé à des projets avec le CEA ainsi qu’avec l’ADEME, afin de voir comment nous pouvions reprendre la maîtrise de ces éléments.

 

Aujourd’hui nous nous dirigeons, avec l'Agence Locale de l'Énergie et du Climat de la Métropole de Lyon (ALEC), sur une étude de recherche et développement, avec pour sujet principal, les objets connectés. Toute cette stratégie est liée également à une volonté de développer le BIM sur toutes nos opérations neuves. 

 

Finalement vous arrivez à une certaine maturité sur ces questions…

Eric Perron : Disons que nous arrivons à une maîtrise des nouveaux questionnements ! Sur les 20 dernières années, nous avons su maîtriser l’investissement, c’est-à-dire la réalisation de bâtiments en respectant la RT 2012 et nous savons où se trouvent les failles en exploitation. Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus conscients que les objets connectés nous permettent d’avoir une meilleure maîtrise de ces équipements technologiques et une meilleure gestion des besoins des locataires. C’est un outil qui rend davantage performant l’exploitation.

 

« Les éléments que je « rajoute » au logement doivent être utiles » 

Les promoteurs disent qu’en 2021, 100% des logements qu’ils livreront seront connectés… Vous, côté bailleurs, avez-vous également des échéances ?

Eric Perron : Nous ne réfléchissons pas de cette manière. Les promoteurs ont une vision plutôt commerciale : ils font en sorte de proposer un logement qui doit être le plus attrayant pour l’acquéreur. De mon côté, je souhaite que les éléments que je « rajoute » au logement soient utiles : d’une part pour les locataires afin qu’ils ne soient que très peu contraignants pour eux, mais aussi qu’ils nous permettent à nous, bailleurs, d’exploiter au mieux le bien sur 50 ans. 

 

Quelles sont les freins et les contraintes ?

Eric Perron : Il a plusieurs freins et plusieurs contraintes : premièrement il y a cette notion même d’outil technologique. Nous avons effectué plusieurs études et expérimentations auprès des locataires et nous en sommes arrivés au bilan suivant : environ 1 locataire sur 10 est technophile, même si, il est vrai, cette tendance évolue très rapidement.

 

Globalement, cela veut dire que lorsque nous arrivons à produire une offre technologique au sein d’un immeuble, seulement 10% de ses locataires vont utiliser ce nouveau système contre 90% qui ne vont pas le faire fonctionner une seule fois. Deuxièmement, il y a également une grosse part d’offres « gadgets » sans intérêts réels qu’il faut laisser de côté.

 

S’adresser autant aux technophiles qu’aux locataires peu concernés par la technologie

 

Justement, comment faîtes-vous le tri entre toutes les solutions existantes sur le marché ?

Eric Perron : C’est une des difficultés auxquelles nous devons faire face : trouver LA bonne solution qui répondra à nos attentes et à celles des locataires. Aujourd’hui il existe de plus en plus de systèmes « ouverts », communiquant entre eux… Cependant, il y a 10 ans, le secteur était encore entièrement fermé et c’était un drame que de transférer les données d’un système vers un autre.

 

Maintenant nous arrivons à avoir une vision un peu plus globale et ouverte. Nous étudions et testons différents systèmes afin de voir ce qui fonctionne le mieux et ce qui répond, de manière essentielle, aux besoins des locataires : confort, maîtrise de l’énergie, performance de l’exploitation. Nous avons commencé à développer le suivi d’exploitation de nos équipements solaires et de ventilation. Nous sommes également en train de réfléchir à la notion de chauffage et aux liens que nous pourrions tisser avec les locataires dans le but de globaliser toutes ces informations.   

 

Vous avez choisi les solutions OGGA sur plusieurs programmes en rénovation et en neuf, avec différents degrés de fonctionnalités. Quel premier bilan tirez-vous ?

Eric Perron : Ce qui est intéressant avec la solution que propose OGGA, c’est la souplesse et la simplicité d’utilisation du système. Nous l’avons adoptée dans le cadre de 4 opérations, dont 2 en chantier actuellement, et nous en sommes très satisfaits. Elle est très peu contraignante puisqu’elle marche pour tous les schémas de locataires : elle répond à la fois aux technophiles intéressés par ce genre d’équipements numériques mais également aux personnes ne souhaitant pas avoir recours à ces nouveaux systèmes connectés.

 

Même si la personne ne s’en sert pas, le fonctionnement ne sera pas dégradé alors que sur de nombreuses autres solutions, il est nécessaire d’agir et d’utiliser le produit afin que le fonctionnement puisse s’effectuer de la bonne manière.

 

« Le retour que nous avons des solutions connectées OGGA est très intéressant 

  

Est-ce que les solutions connectées sont aujourd’hui des incontournables dans les projets de rénovation et de programmes neufs ? Quel est leur potentiel de développement ?

Eric Perron : Nous souhaitons travailler essentiellement avec des solutions et des offres souples. Si nous arrivons à constater cette souplesse en expérience et en exploitation, c’est un bon point. Aujourd’hui, le retour que nous avons des solutions connectées OGGA est très intéressant : c’est une réponse qui semble être très adaptée aux besoins et aux attentes des locataires mais aussi des bailleurs. Les indicateurs de performance indiquent que ces solutions fonctionnent et qu’elles apportent de véritables bénéfices. 

 

Un mot spécifiquement du programme Clair de Terre à Décines (69), le premier bâtiment équipé d’une chaufferie connectée par OGGA. Il permet au bailleur d’avoir un suivi consommation et maintenance… Est-ce pour vous l’avenir dans la gestion des bâtiments ?

Eric Perron : Sur ce projet Clair de Terre, nous essayons d’avoir une vision plus globale. L’objectif est de comprendre comment nous pourrions gérer dans sa globalité un immeuble. Nous allons donc croiser un maximum de données afin de pouvoir rebondir sur du « BIM d’exploitation ».

 

Nous sommes dans ce que nous recherchons depuis le départ, c’est-à-dire dans l’amélioration de la performance et de l’exploitation, ainsi que sur la maintenance prédictive. Et pour obtenir cette vision de long terme pour la maintenance, il est nécessaire d’avoir un système de suivi en direct. Et les réponses qu’a apportées OGGA sont pertinentes et dessinent effectivement l’avenir pour nous...


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