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Le décret Thermostat : tous les systèmes ne se valent pas

Le thermostat programmable va devenir obligatoire


Le décret n° 2023-444, adopté le 7 juin 2023 exige, d’ici au 1er janvier 2027, que tous les bâtiments tertiaires comme les logements résidentiels (individuels ou collectifs), neufs comme existants, équipent leurs installations de chauffage et de refroidissement d’un système de régulation de la température intérieure par pièce ou par zone de chauffage selon des plages horaires.

 

 

En bref, le thermostat programmable va devenir obligatoire. Mais, tous les thermostats ne se valent pas. La loi prévoit déjà, depuis 2018, l'installation obligatoire d'un thermostat lors de la pose d'une chaudière neuve. Le décret sur les thermostats obligatoires en 2027 prévoit donc un renforcement des dispositions légales déjà en vigueur, en élargissant cette obligation aux installations anciennes. L’obligation concerne également les autres modes de chauffage : électrique, PAC…

 

➡️ Les thermostats suivants satisfont à l'exigence de la loi : 

• Les thermostats programmables, c'est-à-dire ceux avec lesquels plusieurs températures de consignes différentes peuvent être choisies selon les moments de la journée, selon les jours de la semaine et la pièce désirée. La programmation est réalisée à partir d'un boîtier de commande externe, le plus souvent murale ;

• Les thermostats connectés, c'est-à-dire les thermostats programmables que l'on peut configurer par une application, quel que soit l’appareil (smartphone, tablette, ordinateur) ; 

• Les thermostats intelligents, qui adaptent automatiquement la température en fonction de la situation.

Attention : les thermostats ne proposant qu'un bouton de réglage avec une gradation basique ne permettent pas un réglage suffisamment précis ni automatique.

 

➡️ Les utilisateurs déjà équipés programment-ils leurs thermostats ?

Si la démarche de rendre obligatoire l’installation d’une régulation plus « étendue » est louable, la réglementation s’attache uniquement à la présence d’un dispositif matériel. À côté de ce matériel, il y a un utilisateur. Et ce que nous remontent nos clients-bailleurs du terrain, c’est que les utilisateurs ne programment pas ou pas assez bien leur thermostat (parce que ce n’est pas une priorité, par incompréhension de la marche à suivre, par peur de commettre une erreur…) En configuration tertiaire, la programmation sera-t-elle vraiment planifiée et suivie de façon précise ? 

Se dirige-t-on vers une contrainte sans réelle efficacité ni impact sur les consommations et gaspillages énergétiques (ce qui est tout de même l’ambition de la loi) ?

Sans critiquer la volonté sincère ni l’objectif poursuivi par les pouvoirs publics, la réalité du comportement des utilisateurs peut laisser penser qu’il est possible d’aller plus loin en termes de réponses.

 

Pour nous, la meilleure régulation est celle qui passe par l’auto-programmation basée sur les « habitus » des occupants : switch entre les modes confort et Eco selon la présence des occupants, réduit de nuits automatique…

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