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[Témoignage] Stéphane GAGNAT, Président d'OGGA.

Stéphane Gagnat, président d’OGGA : « Une vision humaniste de la Smarthome pour qu’elle profite au plus grand nombre »

Stéphane GAGNAT
Stéphane GAGNAT

Alors que les spécialistes projettent un chiffre de 30 millions de logements connectés en France à l’horizon 2019 pour un marché de la Smart home estimé à 6 milliards d’euros, OGGA est en train de faire sa place parmi les acteurs de ce secteur auprès des promoteurs et des bailleurs sociaux. Un développement que la société doit à ses convictions, sa politique d’écoute et ses solutions innovantes et performantes.

Elles sont portées par Stéphane Gagnat, co-fondateur et président d’OGGA…
 

 

Sur quelles fondations reposent la philosophie d’OGGA ?

Stéphane Gagnat : A l’origine de notre entreprise, il y a un constat : Toutes les technologies de maîtrise des logements sont destinées aux personnes n’ayant financièrement pas forcément besoin de faire des économies d’énergie, alors que ceux pour qui ce serait une nécessité n’ont pas les moyens d’y avoir accès.

 

Le deuxième axe fondateur était la volonté de mettre au point un système avec une petite brique d’intelligence artificielle très simple à utiliser pour l’occupant et également très simple à poser pour l’installateur. Nous avons matérialisé cette intuition en réfléchissant à un système auto-apprenant qui s’adapte tout seul aux habitudes de la fameuse Madame Michu et qui lui permette de faire des économies, tout en garantissant que personne n’ait besoin de venir dans son appartement pour le programmer.

 

Comment s’est structurée la société ?

Stéphane Gagnat : A la base OGGA ce sont de 3 associés : Laurent Oger, Patrice Bouchand et moi-même. Nous nous sommes rencontrés en 2000 et globalement ce qui nous a uni dès le début était en quelque sorte cette logique sociale. C’est une volonté sincère de chercher comment être attentif à notre prochain. Il s’agit d’un élément qui tient une place centrale dans notre démarche. L’équipe s’est d’ailleurs construite naturellement autour de ces valeurs humaines, du respect de l’autre, de la qualité. C’est pour cette raison que l’on ne vend pas un produit marketing, mais un produit efficace et robuste. Pour preuve, notre première solution est toujours d’actualité et continue d’être vendue et installée. Nous n’étions pas du tout sur une logique de monter une entreprise à vocation start-up car dès le début nous nous sommes inscrits dans une logique de cycle de vente long du promoteur et des bailleurs en leur apportant de la confiance et un produit industriel.

 

L’écoute des bailleurs et des promoteurs pour que la solution s’adapte simplement à leurs besoins.

Comment s’est imposé ce choix de vous tourner vers une cible professionnelle ?

Stéphane Gagnat : Tout simplement en réalisant que pour faire bénéficier de notre technologie au plus grand nombre, il fallait s’ouvrir aux promoteurs immobiliers et aux bailleurs sociaux. Nous nous sommes donc rapprochés de ces 2 segments : Des promoteurs nationaux, des bailleurs importants en région, majoritairement à Lyon, et on a tout simplement été proposer et annoncer ce que l’on voulait faire. Cela nous a permis de recueillir leurs souhaits et leurs envies. Et c’est forts de ces retours, que nous avons développé notre solution Eco-Touch. 

 

Quelles étaient les attentes de ces 2 marchés ?

Stéphane Gagnat : Les promoteurs avaient majoritairement le besoin de pouvoir respecter les aspects réglementaires, comme l’affichage des consommations dans les logements. Jusque-là ils y répondaient soit avec des appareils qu’ils trouvaient onéreux et sans valeur pour l’utilisateur du logement, soit avec des systèmes estimatifs sur Internet. On a donc intégré pour eux l’aspect compteur d’énergie réglementaire. Cette contrainte était également importante pour les bailleurs, mais pour ce marché nous avons dû peaufiner notre compteur d’énergie pour qu’il aille bien au-delà de ce que recommande l’ADEME.

 

Pour cette cible-là, l’idée était vraiment d’offrir un produit et un outil qui soit le plus transparent possible afin que les occupants puissent, non seulement, suivre leurs consommations en temps réels, mais aussi qu’il indique lorsqu’ils passaient en surconsommation. La technologie disparaît donc au profit d’un service à périmètre variable et qui, du coup, va s’adapter à l’habitant. C’est la vocation d’Eco-touch : Un occupant qui n’a pas la culture ou le souhait de s’en occuper, va malgré tout avoir un logement intelligent qui va s’autoprogrammer en fonction de ses habitudes pour que ses consommations lui coûtent le moins cher possible tout en ayant le niveau de confort qu’il souhaite. Et si la personne veut aller un peu plus loin, elle va pouvoir consulter ses consommations en étant alertée lorsqu’il y a des anomalies. Elle pourra même aller jusqu’à piloter à distance ses volets, par exemple. 

 

« Les Français sont sensibles à l’efficacité énergétique et au logement intelligent »

 

La Smart Home est un sujet dont on parle beaucoup actuellement.

Vous, comment traduisez-vous ce terme Smart Home en français ? 

Stéphane Gagnat : On traduit souvent Smart Home par « Logement Connecté », c’est à la mode, mais cela n’intègre pas la notion d’intelligence. Je préfère la traduction littérale, qui est « la Maison Intelligente », car elle correspond bien à ce que fait OGGA. Nous avons pensé un système entièrement autonome un peu en marge du champ de la domotique qui est souvent perçu par le grand public comme gadget.

 

Justement où en est-on du développement ce marché ? 

Stéphane Gagnat : Globalement il est vraiment en phase d’amorçage sur une généralisation des systèmes de logements connectés. Avec le boom des smartphones et la facilité qu’ils offrent à chacun de consulter sa banque, de faire ses courses, d’avoir un suivi de ses actions en temps réels, il y a un rapport évident qui se crée avec la technologie. Les sondages montrent bien d’ailleurs qu’une majorité de Français sont sensibles à l’efficacité énergétique et au logement intelligent. Certains grands acteurs du bâtiment l’ont bien compris et sont engagés dans cette démarche, entraînant derrière eux tout un mouvement.

 

« Eco-Touch n’est pas un produit figé dans le temps mais une promesse faite aux clients »

  

Et aujourd’hui, quels sont les grands acteurs qui font bouger la filière ?  

Stéphane Gagnat : Ce sont de grands groupes nationaux comme Bouygues Immobilier ou comme Nexity, par exemple. Ils ont une vraie ambition dans le logement intelligent, au point, pour certains, d’avoir un objectif au 100% connecté. Certains appellent ça le socle technique qui va permettre à ces logements d’évoluer dans le temps et naturellement d’atteindre un certain niveau de gamme. Mais globalement, leur démarche participe à une vision très intéressante qui va influencer l’avenir de nos villes. Bouygues Immobilier en est un très bon exemple, sans doute un des promoteurs les plus innovants qui, en plus, fait les choses d’une manière très qualitative. Ils vont donc permettre à ces immeubles de logements collectifs d’être connectés de façon à ce que le bâtiment en lui-même puisse être également connecté.

Donc on parlera à ce moment-là de Smart Home qui va permettre de généraliser un Smart Building afin de pouvoir alimenter une Smart City voulue par les collectivités locales. Certaines communes ont maintenant l’ambition de développer ces systèmes à l’échelle d’un quartier pour pouvoir manager les réseaux d’eaux chaudes urbains ou les consommations d’énergie. Ces prototypes existent comme à Lyon avec Confluence qui est un beau terrain d’expérimentation.

 

Dans le cycle de la construction d’un bâtiment, on sait très bien qu’entre un appel d’offre et la livraison de l’appartement, il peut se passer 2 ans, voire plus. Quels sont les atouts d’OGGA qui garantissent aux clients que la technologie ne sera pas dépassée ?

Stéphane Gagnat : A ma grande surprise, peu de promoteurs se posent la question de l’obsolescence de la solution dans 2 ou 3 ans. Donc c’est plutôt notre rôle de leur dire que ce qu’ils achètent aujourd’hui ne sera certainement pas ce qu’on va leur livrer. Ce sera le même produit, donc il n’y aura pas de surprise au niveau des coûts économiques, mais par contre nous nous engageons à faire évoluer la solution pour que le jour de la livraison, le système bénéficie des dernières fonctionnalités.

En effet la logique de programme et de mise à jour automatique assure cette évolution et comme nous sommes sur un protocole ouvert, les acquéreurs auront tout à fait la possibilité d’aller acheter des périphériques divers et variés : Détecteur de fumée, détecteur d’ouverture, prises commandées, etc.

 

Les promoteurs n’achètent donc pas un produit figé dans le temps mais une promesse faite à leurs clients. Ça c’est un élément qu’ils entendent et qu’ils comprennent très bien.

  

Bientôt atteindre plus de 1 000 installations.

  

Aujourd’hui la bataille ne se joue donc plus au niveau de l’appartement mais bien au niveau de l’ensemble du bâtiment, voire d’un ensemble d’immeubles. C’est pour cette raison que vous créez une gamme de solutions et systèmes avec différents degrés de maîtrise des bâtiments… 

Stéphane Gagnat : Tout à fait, en continuant à être attentifs aux problématiques de chacun et à discuter notamment avec des bailleurs, on mesure que pour eux la grosse contrainte est la gestion d’un parc immobilier avec tout ce qui est l’entretien, les défaillances, la surveillance de l’efficacité énergétique et l’analyse de tous ces paramètres, tout en respectant la vie privée des individus. Nous avons donc naturellement élargi nos services. Sachant que la solution Eco-Touch le fait à l’échelle d’un logement. Si une majorité d’appartements d’un immeuble sont équipés d’Eco-Touch, on crée le réseau connecté Eco-Link qui permet une gestion sécurisée et une collecte anonyme des données de consommation via le système Eco-Collect.

On peut alors aller plus loin en permettant au bailleur de superviser le bâtiment et d’être alerté en cas d’anomalies, par exemple de la VMC qui va conduire à une détérioration de qualité de l’air ou de la chaufferie qui va entraîner des surcoûts et des mécontentements. 
C’est un réel gain temps et d’économies et pour les habitants, ce sont des services et du confort au quotidien.

 

Et quels sont vos premiers retours ? 

Stéphane Gagnat : Globalement on voit que les clients, promoteurs et bailleurs, reviennent et nous confient d’autres programmes, d’autres bâtiments, ce qui veut dire que nos premières opérations se sont bien passées. On peut prendre l’exemple de Grand Lyon Habitat avec qui nous travaillons de mois en mois sur de nouveaux bâtiments ou Bouygues Immobilier avec qui nous avons entamé une phase de test. Mais globalement, nous travaillons sur des programmes partout en France avec des acteurs comme Cogedim, Immobilière 3F, Eiffage, BPD Marignan, Copra, Promoval ou EMH, Emmaüs Habitat, Est Métropole, Amalia, Finistère habitat, Novigère.

Nous atteindrons bientôt plus de 1 000 installations. De quoi voir l’avenir sérieusement mais assez sereinement ! 
 


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